Une clinique de la temporalité ?
Collège de Psychiatrie
Février 2020
à l’Hôpital Henri EY
15, Avenue de la Porte de Choisy-Paris 75013
Comment aborder, aujourd’hui, la question du temps, mieux, celle de la temporalité, dans notre clinique? Nous avons l’intuition, comme beaucoup de cliniciens, et ceci depuis très longtemps, voire depuis l’aube de la clinique, que cette question est centrale. Et cependant nous restons très embarrassés. Embarras qui mérite d’être pris au sérieux et qui participe de la question. En effet avancer sur ce fil suppose, pour nous, faire un pas dans nos repères cliniques.
Si notre réalité est bien organisée par notre fantasme, celle-ci relève d’un lien, d’une solide articulation ou nouage, qui distribue temps et espace. Cependant cette articulation ne va pas de soi puisque la clinique des psychoses nous enseigne qu’un dénouage est possible. Il nous faudrait alors pouvoir un instant s’arrêter sur les conditions d’un tel nouage. LACAN nous a proposé, d’une manière anticipée en 1945, quelques-uns de ses éléments de réponse avec la solution du temps logique qui noue temps et espace en même temps que sujet et collectif. Il en suivra le fil renouvelé tout au long de ses séminaires jusqu’au « Moment de conclure ». Dans cette première journée, autour de cette question, nous prendrons le temps de la clinique en balisant notre champ. Aussi bien du côté des psychoses avec les singularités que nous aurions à relever que celle de la névrose avec d’autres singularités, cette fois-ci, dans la mise en jeu de l’espace et du temps.
Mais pas seulement, il nous faut relever, en effet, l’embarras spécifique des philosophes sur ce point et les impasses auxquelles ils se trouvent ainsi introduits. Cette journée est une introduction à cette question cruciale et inaugure un cycle, une nouvelle séquence de travail avec cette question : y aurait-il une clinique de la temporalité?
Comité d’organisation : ANQUETIL Nicole, BELOT-FOURCADE Pascale, BENRAIS François, BLANADET Françoise, CAMPION-JEANVOINE Martine, DAUDIN Michel, FROISSART Josiane, GARRABE Jean, JEANVOINE Michel, MOINS Pascale, PONT-MONFROY MarieHélène.
Samedi 1er février 2020
9 heures 30 – 12 heures 30
Président de séance : Jean-Jacques LEPITRE
Discutants : Marie-Hélène PONT-MONFROY et Bernard DELGUSTE
9 heures 30 : – Michel JEANVOINE : « Une lecture du « Temps logique » de J. LACAN. Remarques et conséquences. »
11 heures 15 : – Alain HARLY : « Remarques cursives sur la temporalité dans la perversion. »
14 heures 30 – 17 heures
Président de séance : Michel JEANVOINE
Discutants : Josiane FROISSART et Pascale MOINS
14 heures 30 : – Marie WESTPHALE : « L’automatisme mental : à travers un cas clinique et les apports de DE CLERAMBAULT. »
16 heures : – Gérard POMMIER : « L’espace-temps résolu dans la séance. »
Dimanche 2 février 2020
9 heures 30 – 12 heures 30
Président de séance : Martine CAMPION-JEANVOINE
Discutants : Marika BERGES-BOUNES et Alain HARLY
9 heures 30 : – Catherine FERRON : « De quoi le futur antérieur est-il le nom ? »
10 heures 30 : – François BENRAIS et Josiane FROISSART : « Ce n’est pas ce que j’ai dit. »
11 heures 45 : – Michel DAUDIN : « Comment « être de son temps » ? »
14 heures 30 – 17 heures
Président de séance : Michel DAUDIN
Discutant : Françoise BLANADET et Martine CAMPION-JEANVOINE
14 heures30 : – Nicole ANQUETIL : « Temporalité signifiante du sujet. »
16 heures : – Christiane LACOTE-DESTRIBATS : « De quelle manière les psychanalystes peuvent-ils apprendre des poètes et des écrivains sur le temps ? »
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